MEDAILLE JEAN ET ANDRÉ RIST (3)
Cette médaille est attribuée chaque année, à titre d’encouragement, à quatre jeunes* métallurgistes ou spécialistes de la science des matériaux qui se sont distingués par leurs travaux scientifiques ou appliqués.
Par décision unanime du Conseil de la SF2M, la médaille Jean Rist est renommée « Médaille Jean et André Rist » en accord avec la famille et en hommage à André Rist décédé le 9 mars 2021.
* (Moins de 35 ans au 31 décembre de l’année de la remise de la médaille)

lauréate 2022
Isabelle MOUTON
CEA, Saclay
Isabelle Mouton a réalisé sa thèse entre 2011 et 2014 au sein du Groupe de Physique des Matériaux (GPM) de Rouen ; son sujet de thèse portait sur la compréhension des mécanismes de croissance de nano-colonnes auto-assemblées, en combinant des simulations atomistiques Monte Carlo et des caractérisations via la sonde atomique tomographique, permettant d’envisager des applications pour la spintronique. Elle a ensuite réalisé un post-doctorat, dans le même laboratoire, pour étudier des alliages à base d’aluminium en mettant en œuvre une approche corrélative. Durant ces années, elle a appris le potentiel incroyable de cet instrument qu’est la sonde atomique tomographique, combinée à d’autres techniques expérimentales et à la modélisation.
Par la suite, Isabelle Mouton a effectué un post-doctorat de deux ans au CEA-LETI de Grenoble, durant lequel elle a développé de nouvelles méthodes visant à corréler directement les informations obtenues en tomographie électronique et en sonde atomique tomographique sur des matériaux nano structurés (silicium nano-poreux). Ce travail sur les approches corrélatives, combinant la sonde atomique et différents types de microscopie électronique, s’est ensuite prolongé, et reste aujourd’hui encore une de ses thématiques principales. Afin d’étendre son expertise et dans l’optique de repousser les limites de la sonde atomique, elle a ensuite rejoint le Max-Planck-Institut für Eisenforschung (MPIE), à Düsseldorf, pour travailler sur la thématique de la quantification de l’hydrogène en sonde atomique. Les échantillons traités étaient principalement des hydrures stables à base Mg, pour le stockage de l’énergie, et des alliages à base de zirconium qui souffrent de la fragilisation par l’hydrogène.
Depuis 2018, Isabelle Mouton est ingénieure-chercheuse au CEA-Saclay où elle mène des études microstructurales sur les effets d’irradiation dans certains alliages (zirconium, acier et superalliage) mis en œuvre dans les centrales nucléaires, en collaboration avec des partenaires industriels. Outre ses activités de recherche, elle est également co-responsable de la sonde atomique tomographique au CEA-Saclay.
Depuis 2011, ses thématiques de recherche ont évolué, de la microanalyse de matériaux semi-conducteurs et dispositifs microélectroniques vers l’étude d’alliages métalliques, et notamment les matériaux pour l’industrie du nucléaire. Pour caractériser ces différents matériaux, Isabelle Mouton a principalement utilisé la sonde atomique tomographique, contribuant ainsi à l’évolution de ce domaine de la Science des Matériaux. Dans ses différents projets, elle a toujours eu à cœur d’extraire les informations les plus fiables possibles de ses analyses, en développant ou adaptant différentes méthodes de traitement de données. Isabelle Mouton est convaincue qu’une part essentielle de la mission du chercheur relève de la transmission des connaissances et des compétences : ainsi, elle partage ses convictions en participant à des conférences, en encadrant de jeunes chercheurs, mais également au quotidien auprès de ses collègues.
