Le choc à l’oiseau (bird-strike) est une menace courante pour tous les types d’aéronefs. Les autorités de certification requièrent la prise en compte de tels évènements dans le dimensionnement des structures civiles. Les campagnes expérimentales des programmes nécessitent une instrumentation adaptée à la dynamique rapide qui est très onéreuse. Cette instrumentation permet d’observer la réponse structurelle durant l’impact et nécessite un savoir-faire dans la mise en œuvre et l’analyse des résultats. La simulation numérique vient compléter la chaîne d’analyse afin d’étayer la compréhension des phénomènes non-linéaires rapides. Cela exige des modèles numériques capables de se substituer à certaines configurations d’essais. L’inclusion de ces modèles en parallèle des essais est compliquée car cela requiert une modélisation fine qui peut manquer de fiabilité, le recours à des modèles matériaux complexes qu’il faut alimenter en données déterministes, et une comparaison aux observations expérimentales parfois plus aléatoires.

Les questions fondamentales telles que « Quelles méthodes de modélisation de l’oiseau et de ses comportements permettent-ils de reproduire sa multifragmentation lors impacts sur cibles successives? », « Quelles sont les conséquences des conservatismes et quels sont les besoins de contrôle des incertitudes pour pouvoir utiliser la simulation numérique pour remplacer ou prévoir les essais de la certification » se posent aux chercheurs académiques et industriels.

L’objectif de cette rencontre est d’animer les échanges autours de 4 grandes thématiques identifiées lors des journées précédentes auprès des experts de l’expérimentation académiques et industriels qualifiés. Les échanges de fin de session permettront à tous de structurer les questionnements et les travaux à mener dans une communauté élargie.