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SF2M Info septembre-octobre 2018

 
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Auteur : Rémy BESNARD
Editorial : Le nouveau secrétaire général se présente.
Parution : 03/10/2018

Editorial : Le nouveau secrétaire général se présente.

Mon parcours professionnel s’est déroulé au sein du Commissariat à l’Energie Atomique ; j’y ai occupé des postes opérationnels de R&D et d’expertise nationale et internationale autant que des postes fonctionnels.

Ingénieur civil des Mines de Paris, option thermodynamique, j’ai commencé mon activité professionnelle au Centre de Fontenay-aux-Roses en 1978 ; mes travaux portaient sur l’étude du comportement d’un combustible (U,Pu)O2 en conditions accidentelles hors dimensionnement (hypothèse de fusion du cœur) pour les réacteurs à neutrons rapides ; j’ai établi une loi cinétique de délitement des pastilles de combustibles dans un bain de sodium liquide saturé d’oxygène, donnant la répartition granulométrique en fonction de la température et donc du temps. Cette loi servait ensuite pour l’évaluation du terme source en cas de rejet dans l’environnement.

Puis j’ai intégré le centre de Bruyères-le-Châtel de la Direction des Applications Militaires où j’ai réalisé des travaux de mécanique de la rupture sur du béryllium et, plus généralement, des caractérisations mécaniques, notamment en flexion 4 points, de matériaux ductiles comme certaines nuances d’acier.

Fin 1984, j’ai choisi de prendre des missions fonctionnelles au Département des Programmes au siège du CEA, instance chargée du conseil de l’Administrateur Général pour l’évaluation et le choix des programmes. M’y ont été confiées trois missions, Protection et Sûreté Nucléaire, Effluents et Déchets, ainsi que le support des centres du CEA civil.

J’ai également fait un passage à la Direction de l’Informatique comme assistant du directeur, pour participer au déploiement du calcul haute performance et des stations de travail.

En 1990, j’ai pris la décision de revenir à la R&D. J’ai pris la responsabilité au Centre de Saclay d’un Laboratoire de contrôle non destructif par courants de Foucault. J’ai animé et orienté les travaux sur le développement de moyens de contrôle avec cette technique, tant sur le capteur des sondes que sur son transport sur l’endroit du contrôle, ainsi que les technologies de traitement d’image associées. Les deux clients essentiels étaient EdF et l’Institut de Protection Nucléaire.

En 1994, je réintègre la Direction des Applications Militaires, d’abord à Bruyères le Châtel, puis au Centre de Valduc en Bourgogne. Chef de Section puis de Service, j’ai participé aux fabrications impliquant des éléments métalliques tout en cherchant à développer les travaux de développement autour des procédés de transformation mis en œuvre, fonderie, déformation plastique, usinage, soudage, contrôle dimensionnel et non destructif.

En 2001, j’ai quitté la filière hiérarchique pour me focaliser sur les aspects scientifiques et techniques des procédés de transformation des métaux, menant des projets opérationnels spécifiques.

D’un point de vue plus scientifique, nommé expert international de ce domaine en 2008, j’ai toujours cherché à respecter les principes suivants, tant sur ces projets que pour les thèses que j’ai encadrées ou co-encadrées,

  • Développer une compréhension fine de la métallurgie lors des transformations subies lors de l’élaboration de composants métalliques ;
  • Développer la modélisation numérique des procédés et des évolutions métallurgiques, appuyée sur cette compréhension fine d’une part, sur des observables de plus en plus précises d’identification des phénomènes et/ou de validation expérimentale.

En parallèle, j’ai toujours tenu à développer des collaborations scientifiques, tant avec des laboratoires académiques (par exemple le CEMEF sur la métallurgie du tantale ou à l’intérieur de la chaire DigiMu ou le GDR Recristallisation) qu’avec des sociétés industrielles.

Dans la même optique, j’ai organisé des réunions scientifiques internes à la DAM et/ou avec une ouverture à des intervenants et participants extérieurs ainsi que la mise en place de groupes de travail thématiques visant la promotion de collaborations, tant internes qu’avec des entités externes.

Adhérent de longue date à la SF2M, la perspective de faire vivre la métallurgie et l’intention de participer au rayonnement de notre société ont été les moteurs pour devenir, au moment de la retraite, secrétaire général de notre association.